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Le blog du touilleur
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8 août 2011

Littérature

Toute forme d'art digne de ce nom vise à l'universalité. La littérature ne fait pas exception. Mais l'alchimie d'un livre véritable repose sur l'alliance paradoxale d'un propos qui concerne l'humanité et d'une écriture qui demeure la spécificité d'un auteur. Comme l'a très bien dit La Bruyère dans la préface des Caractères, l'on vient toujours trop tard. D'autres nous ont précédé et il n'est pas de sujet dont la conscience humaine ne se soit emparé. A ce titre, seule la forme permet de dissocier. Heureusement, d'ailleurs, sinon il serait impossible de distinguer Guillaume Musso d'Albert Cohen ou la carte Michelin de la carte du Tendre. La métaphore induit qu'avec Musso l'on marche sur des sentiers balisés, là où Cohen les réinvente. Pour le reste, la société évolue, mais les invariants de la nature humaine n'autorisent que des variations sur le même thème. Dès lors, on comprend que les oeuvres se répondent de siècle en siècle ou se prolongent, définissant des types éternels (par exemple, le séducteur) et conduisant les artistes, nourris par la lecture de leurs aînés, à faire dialoguer leurs propres livres avec ceux qui les ont inspirés.

 

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Commentaires
I
Oui, c'est ça, création et réinvention ! J'aurais pu le dire comme ça aussi. PS : Merci ! La géographie est particulièrement agréable, en effet.
O
PS: j'aime bien ton nouveau chez toi!
O
je partage cette vision de la littérature entre création et réinvention de modèles préexistants
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