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Le blog du touilleur
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1 mai 2014

Beurk.

Extrait d'une récente interview donnée au magazine Marianne par le très démocratique Jean-Paul Brighelli :

Extrait 1


La note est une indication. Ça peut même être un jeu. « Combien tu as eu ? Aujourd’hui j’ai 1, je suis en progrès… » Il est bien sûr inacceptable que des professeurs stigmatisent les élèves. Il ne s’agit pas de les humilier, mais si l’on supprime les indicateurs, les gosses ne sauront plus où ils vont. Ceux qui sont mauvais en orthographe en souffrent, c’est ça qu’il faut soigner. Qu’on leur mette 0 ou qu’on leur dise 63 fautes, ça ne change pas grand-chose. Le problème, ce ne sont pas les mots justes, mais précisément ceux qui ne le sont pas. D’autant qu’un 0, dix ans plus tard, devient motif de satisfaction, voire de rigolade entre copains.

En gras :

Première citation : indication de quoi ?

Deuxième citation : il est vrai que tous les élèves sont ravis d'avoir une mauvaise note et sont capables de distance, d'humour pour savoir en minimiser l'importance. Immense connerie. Et quel mépris pour ces élèves-là !

Troisième citation : un jour, j'ai eu un 2 en SVT parce que je n'ai pas appris ma leçon. J'ai eu tellement la trouille d'aller chercher ma copie parce que mon prof -brighellien- nous terrorisait avec les notes, que j'ai, encore aujourd'hui, moyennement envie d'en rire. Brighelli prend son cas pour une généralité parce qu'il a eu moins de 0 que de 18, mais pense peu aux élèves qui enchaînent les mauvaises notes, que la mauvaise note traumatise tout simplement, qui ont la trouille de la savoir. Qu'on ne me fasse pas croire que tous les élèves qui ont 4 de moyenne générale s'en fichent complètement...

Extrait 2

Une certaine appréhension peut être pédagogiquement positive, comme pour un athlète. Même entraîné, il garde une nervosité avant chaque compétition. J’ai vu par ailleurs des élèves avoir infiniment plus peur, même une trouille historique, avant un devoir de maths. Un stress relatif doit permettre de « mobiliser les compétences » pour reprendre le jargon. On ne fait pas une dictée comme si on allait se balader ou à une fête

En gras : la pensée pédagogique de Brighelli est elle-même anxiogène. En gros : "mon petit gars, ma petite fille, t'es là pour en baver, l'école c'est pas la joie. Mais ça t'apprendra à vivre. T'as besoin d'être élevé(e) à la dure". Il s'agit bien de garder le pouvoir en contrôlant les élèves par la peur.

 

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