Si...
Si je n'avais pas été prof, j'aurais certainement travaillé dans le journalisme. Quand j'étais pigiste à La République du Centre pendant mes études, j'ai rencontré des gens d'horizons très divers et j'ai adoré discuter avec eux, écrire sur eux, recueillir leurs anecdotes les plus désolantes ou les plus hilarantes. J'ai vu un condensé de la nature humaine à travers ses manifestations les plus variées. J'ai passé des heures à me promener sur les routes de Beauce avec mon appareil-photo et mon calepin et, à de rares exceptions près, j'ai toujours été bien reçu, car les gens adorent qu'on parle d'eux. Je me rappelle ces enfants qui n'avaient jamais vu la mer et que le Secours Populaire a emmenés... j'avais fait une pleine page sur eux. C'était un très beau souvenir. A la rédaction, j'ai été guidé par un charmant patron qui m'a littéralement pris sous son aile et m'a prodigué des conseils dont j'ai tenu compte. Il m'encourageait, me donnait des papiers de plus en plus longs à mesure que je m'affirmais dans mon travail. J'ai aimé l'ambiance de la rédaction, l'effervescence qui y régnait, les journaux étalés sur la grande table et dont je me délectais...