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Le blog du touilleur
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12 février 2015

Brassens

Brassens est résolument anti-moderne, « foutrement moyen-âgeux » pour reprendre une de ses expressions. D’abord dans l’écriture : la filiation avec une certaine tradition poétique est revendiquée, celle de Villon notamment, une grande influence du chanteur, celle de La Fontaine aussi, puisqu’on peut évoquer un certain nombre de morceaux qui sont construits comme des fables. « Le gorille » en est une, plutôt plaisante, qui aborde de biais la question de la peine de mort. Plutôt malin, parce qu’il s’agit de mettre les rieurs de son côté. Reconnaissons ça à Brassens, c’est toujours moins niais qu’un texte au premier degré genre Damien Saez. Ensuite, dans les thématiques : globalement, Brassens n’est pas de son temps, ne parle pas de son époque. Un exemple parmi d’autres : il esquive mai 68 (« Mourir pour des idées ») ou le raille gentiment (« Le Boulevard du temps qui passe »). Ca mériterait d’être précisé, mais en gros, il s’agit d’affirmer une sorte d’intemporalité contre les contingences du temps présent. Enfin, on notera que Brassens cesse de publier des albums quand les punks arrivent (à partir de 76). Mais cette dernière phrase est évidemment une connerie.

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