Terrorisme
Si on considère que les terroristes constituent une poignée de fanatiques virulents, une minorité agissante -mais tout de même une minorité-, il est absurde de vouloir imposer la peur au plus grand nombre, de la même façon qu'il serait absurde, après un accident d'avion, de contraindre tout le monde à prendre la voiture. Or, c'est bien ce qui se produit, comme une forme de paranoïa : autrefois Gicquel disait "La France a peur". Aujourd'hui, ce sont nos hommes politiques qui l'affirment : il faut craindre la menace terroriste. Or, les criminels qui frappent de manière violente et spectaculaire sont moins nombreux que les gens qui souffrent de la crise économique : celle-là même qui génère l'exclusion, le ressentiment et parfois la volonté -totalement folle- de se venger sous les formes les plus extrêmes. Redisons-le : l'exclusion génère cette violence et les politiques ne pourront pas se cacher éternellement derrière de grandes formules lénifiantes qui les exonèrent d'agir pour couper les racines du mal.