Généralisation.

L'erreur qui me paraît intellectuellement fatale, c'est de politiser son expérience personnelle, d'en faire un lieu commun de la pensée.

Quand un homme politique, orphelin de père, irrigue sa pensée à l'aune de son manque personnel et discrédite le mariage pour tous, il oublie que le réel est multiple et que ce qui le concerne, indépendamment de tout jugement, de toute morale, ne concerne pas forcément l'ensemble de l'humanité.

De la même façon, si quatre jeunes font de la musique sous mon toit à quatre heures du matin, je ne vais pas en déduire que la jeunesse est totalement dépravée. Je ne vais pas politiser mes affects.