On ne demande qu'à le connaître
L'autre soir, à la télévision, un de ces documentaires people réalisé par un psychanalyste people et adressé aux gens du peuple. Objet d'étude : Laurent Ruquier. "On ne demande qu'à le connaître" s'intitule la chose. Ah bon ? Comme si Ruquier n'était pas assez connu comme ça. - Oui, mais il faut expliquer la vocation de l'humoriste-animateur (ou l'inverse), comment il est devenu celui que tout le monde regarde. Le Havre, les premières blagues, les premières émissions sur les radios libres, les deux Jacques (Mailhot+Martin) auprès desquels Ruquier affuta son goût du jeu de mots foireux, les billets sur Europe 1 pour Amadou et Maryse, Rien à cirer sur France-Inter, la télé, la bande à Ruquier, les pièces de théâtre...
N'en jetez plus ! Et le "coming-out" de Ruquier, et le petit copain de Ruquier filmé avec Laurent Ruquier dans les rues de Cuba. Bref, le train-train habituel : la biographie sur papier glacé qu'on feuillette comme Paris-Match chez le coiffeur, assaisonnée à la sauce psy, puisque cette liturgie envahit tout, du sol au plafond, de la télévision à la littérature. Au bout du compte, on n'en saura pas plus sur la façon dont Ruquier écrit, pense ses émissions, ses sketchs. Mais visiblement, ce n'était pas l'objet de cette nullité audiovisuelle.