26 juillet 2012
La place
Je relis ce très beau texte qu'Annie Ernaux a consacré à son père.
En dépit de sa froideur, le style laisse sourdre presque malgré lui une émotion qui vous serre le coeur. Nulle part à sa place, l'auteur ne trouve son aisance que dans un détachement, qui confère à son témoignage une dimension universelle, puisqu'il a la force d'un constat. Si l'on y voit comme l'illustration d'un déterminisme social, on jugera ce récit pessimiste. Mais à son corps défendant, Annie Ernaux a su réconcilier fidélité aux origines et volonté d'émancipation intellectuelle.
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