Chapelle Royale de Dreux
La cité durocasse n'a pas grand chose à offrir. Quand on a fait trente fois le tour du Beffroi, on s'emmerde rapidement. Dreux s'est débarrassé du Front National, mais pas de l'ennui provincial.
Autour, ce n'est pas mieux. La Beauce et ses étendues nébuleuses... qu'on tente de fuir vers Chartres ou Châteaudun. Il n'y a que la route de Nonancourt qui nous rappelle que les déclivités existent.
Pourtant, sur les hauteurs de Dreux, un joyau : la Chapelle Royale, tombeau des Orléans. Le Comte de Paris y est enterré, ainsi que ses aïeux. Le célèbre bleu de Sèvres irradie les vitraux d'un éclat intense. Dans le déambulatoire, de splendides gisants et le gros Louis-Philippe.
Le parc qui ceint la chapelle offre un panorama assez sympathique sur la cité engourdie. Mais un doute nous taraude...
"Est-ce que Dreux n'est pas la banlieue de Vernouillet ?", disait Guy Bedos, de passage dans la ville en 1986.
On tourne les talons et on reprend la voiture pour Rouen.