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Le blog du touilleur
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8 mai 2011

Fahrenheit 9/11

fahrenheitC'est le genre de film qui s'avère jubilatoire : parce qu'on y ridiculise les gens qu'on savait ridicules, on apporte des preuves qu'on soupçonnait vraies, et on démontre la validité de mensonges qu'on devinait depuis longtemps. Bref, Fahrenheit 9/11 s'adresse à des convertis, corrobore leurs discours, conforte l'assurance de tous ceux qui pensent être dans le bon camp, qui savent où l'ennemi se trouve. Mmmmmh... ça ne vous rappelle rien, cette attitude ?

Quand donc allons-nous sortir de ce manichéisme ambiant ?

Bien sûr, voir Bush complètement interdit au moment où l'un de ses conseillers lui apprend que le pays est attaqué, a quelque chose de surréaliste. Mais qui croit vraiment que cet homme détenait tous les leviers du pouvoir, quand on connaissait l'influence de sa garde rapprochée ? Et qui doutait que la famille du président trafiquait avec l'Arabie Saoudite pour quelques millions de pétro-dollars ? Avions-nous encore besoin de l'apprendre ?

L'intérêt du film de Moore tient plus à sa forme qu'à son contenu, dont le caractère très prévisible ne suscite qu'une molle indifférence. Ce qui est intéressant dans ce long métrage, c'est l'ironie du propos, les rapprochements comiques avec les films de cow-boys, le micro-trottoir avec les sénateurs, hostiles à l'idée que de voir leurs fils se faire tuer au front... moments visuellement comiques, mais qui justifient toutes les dérives poujadistes possibles : "Tous des pourris", "On ne peut pas leur faire confiance", "Le président est un crétin". Bon et après ? Moore se contente de dénoncer. Mais à force de creuser le même sillon, il apparaît comme un négatif tout aussi binaire que son ennemi favori. 

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