21 avril 2011
Ian Curtis
Pas plus qu'on imagine Dewaere dans Astérix, on ne voit pas le frêle Ian Curtis fouler le vaste sol américain. Comme une évidence, la géographie de Ian Curtis se limite aux paysages les plus mornes d'Europe : la platitude de la Belgique, Berlin (qui nous ramène à la trilogie magique de Bowie), Macclesfield. Au moment même où le groupe va éclater et devenir un phénomène, Curtis implose. Ce qui reste de Joy Division, ce sont deux albums somptueux, d'une noirceur rarement égalée, qui jettent le pont entre la musique punk et ce qu'on appellera bientôt la new-wave.
"Love will tear us apart", chantait Ian Curtis, dans un des plus beaux morceaux de l'histoire du rock.
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