2 avril 2011
Exposé
Un camarade de classe livré pieds et poings liés au combat contre le Grand Capital me harcelait pour que je lise les éditoriaux d'Arlette Laguiller dans le canard de Lutte Ouvrière. Je ne sais pas ce qu'est devenu ce jeune prosélyte rencontré à Orléans en 1992. Je l'imagine presque vingt ans plus tard, bon gros bourgeois avec femme et enfants, se délectant d'un Riesling d'Alsace et rôtant son dessert, en se souvenant de ses jeunes années où son ardeur militante le poussait à déserter les salles de classe pour les affrontements de rue. Il n'empêche que ce petit garnement me laissa tomber un jour que nous devions présenter un exposé à la fac. A chacun sa partie. Je fis la mienne. Le drôle n'apparut jamais au bureau et je ne le revis pas.
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