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Le blog du touilleur
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3 décembre 2010

Nicolas Sarkozy

Si j'avais à défendre Nicolas Sarkozy, voici ce que je dirais :

- il est sans doute suspect que tant de gens qui se réclament de la culture reprochent au président de la république de pas être suffisamment instruit. M.Sarkozy est un homme qui lit, qui a épousé une chanteuse d'origine italienne dont l'intérêt pour les belles choses n'est plus à prouver, puisqu'elle a repris "La noyée" sur son premier album. Pléthore de jaloux ?


- on reproche à M.Sarkozy de ne pas parler un langage châtié, mais on a trop souvent reproché aux hommes politiques leur langue de bois. Avec le président de la République, au moins, on comprend tout. C'est le verbe du peuple et ceux qui reprochent au chef de l'Etat ses phrases négligées, ont bien du toupet de se croire au-dessus des autres. Pour qui se prennent-ils ?

- on tance le président de la république pour sa critique de Madame de La Fayette. Reprenons ses dires: "L'autre jour, je m'amusais, on s'amuse comme on peut, à regarder le programme du concours d'attaché d'administration. Un sadique ou un imbécile, choisissez, avait mis dans le programme d'interroger les concurrents sur La Princesse de Clèves. Je ne sais pas si cela vous est souvent arrivé de demander à la guichetière ce qu'elle pensait de La Princesse de Clèves... Imaginez un peu le spectacle ! En tout cas, je l’ai lu il y a tellement longtemps qu’il y a de fortes chances que j’aie raté l’examen ! ».

Je regrette, mais le propos n'est pas dénué de modestie. Nicolas Sarkozy reconnaît qu'il s'agit là d'une oeuvre difficile et que lui-même n'aurait pas forcément réussi à l'analyser avec facilité.

- on a longuement glosé sur l'épidermique réaction du chef de l'Etat à l'encontre d'un visiteur du salon de l'agriculture. Mais d'une part, on ne peut pas reprocher à un homme de s'insurger contre une faute de syntaxe (c'est l'autre qui avait commencé en disant "Touche-moi pas") et d'autre part, quand on sert des paluches pendant de longues minutes, il est statistiquement prouvé qu'on peut tomber sur des galopins. Nicolas Sarkozy n'a pas hurlé sa diatribe. Il se trouve que les caméras étant partout, un petit plaisant a cru bon de filmer cet incident.

- enfin, on oublie trop souvent que Nicolas Sarkozy a consacré un livre à Georges Mandel, un grand homme politique et un grand résistant français.

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Commentaires
I
Bah déjà, je ne suis pas Montesquieu et ne le serai jamais. Ensuite, il s'agit d'un exercice un peu potache et sans prétention, qu'il ne faut pas prendre très au sérieux. On a aussi le droit de ne pas toujours être très profond et très subtil. La prochaine fois, je mettrai une analyse littéraire de "La Princesse de Clèves", ça passera mieux.
R
Quand Montesquieu écrit "Si j’avais à soutenir le droit que nous avons eu de rendre les nègres esclaves, voici ce que je dirais...", il utilise ensuite l'ironie. Ce n'est hélas pas le cas du texte ci-dessus. A force de vouloir se démarquer de tout à tout prix, on finit parfois par dire n'importe quoi. Où est la personne dont j'aimais les idées et les textes, que je lisais à haute voix parfois, le soir ? C'est triste.
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