Ecrire.
Ben c'est le petit père Beigbeider qui a raison. Et je me permets de le paraphraser ici. L'écriture est un enfermement, il y a quelque chose qui relève de la carcéralité. Voilà pourquoi, effectivement, beaucoup d'auteurs ont connu l'expérience de la geôle. Celle de Reading pour Wilde, un cul-de-basse-fosse à Meung-sur-Loire pour Villon... et Jean Genet, et Sade, etc... ont-ils considéré que l'ennui inhérent à la claustration était un générateur de la création ? Je pense que les distractions détournent momentanément de l'écriture, mais qu'elles la nourrissent a posteriori. Parce qu'il faut avoir vécu pour écrire, parce qu'une écriture qui ne puise qu'aux sources livresques risque l'écueil de la "scolarité"... quelque chose de désincarné, en fait. L'écriture est chair et la chair se nourrit d'expériences.