Fermeture de l'Exo 7, ouverture de Lexomil.
L'Exo 7 a fermé ses portes tôt ce matin et nous y étions, pleins de ferveur et de nostalgie. Comme les gens aiment venir aux enterrements, il y avait cette fois-ci beaucoup de monde, une faune assez hétéroclite qui a attendu de longues minutes avant d'entrer. A l'intérieur, tous les DJ qui ont participé à l'aventure de ce lieu ont défilé aux platines, ranimant pour quelques heures la flamme du rock sur la rive gauche. Mais c'est fini. Certes, il y aura le Trianon à Sotteville-lès-Rouen. Hélas, pour intéressante qu'elle soit, sa programmation n'est pas spécifiquement rock. Alors voilà... quand il s'agira d'écouter du bon gros son commercial, on pourra s'entasser dans la bonbonnière, payer sa place à 45 euros, rentrer sagement comme des moutons en se disant qu'on a passé une bonne soirée calibrée. Plus d'artistes inconnus à découvrir, que des têtes d'affiche drapées dans leur morgue. Et l'on se souviendra qu'à l'Exo on a vu éclore les Clash, les Cure, Noir Désir, l'inoubliable Jeff Buckley dont le fantôme a plané sur la piste... les plus jeunes auront applaudi Matmatah et plus récemment Benjamin Biolay. Pour sa part, votre serviteur se souvient d'un mémorable groupe de britpop Cast, en 1996. Hystériques, nous le sommes devenus quand "History" a grésillé dans toute la salle.
Merci à l'Exo 7, merci à tous ceux qui ont animé nos nuits et nos vies...