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Le blog du touilleur
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28 novembre 2009

Scandale.

Monsieur Bovaro

 
C’est un des grands scandales de l’histoire littéraire, un oubli dont seule est capable l’intelligentsia française. Rappel des faits : au début des années 1850, Gustave Flaubert s’isole pour rédiger ce qui deviendra son chef-d’œuvre absolu : Madame Bovary. Or, il s’avère que la publication de ce roman a éclipsé un récit qui aurait dû le coiffer sur les têtes de gondole des librairies scolaires : Monsieur Bovaro.

Les jeunes années d’un prodige

Son auteur, Guster Flaubave, est un normand d’adoption issu d’une lignée champenoise spécialisée dans le commerce du bouchon. L’entreprise ayant fait « flop », le père Flaubave décide de tenter sa chance à Rouen, là où l’essentiel de sa famille réside (ce qui lui permet en même temps de renouer les liens avec son père, un vendeur de savonnettes au chômage). Guster Flaubave est né le 13 décembre 1821, dans « la ville aux cent clochers ». Il suit une scolarité classique au collège des Jésuistes Ignace de Loyola, et montre très tôt un vrai penchant pour la littérature. C’est un enfant qui lit énormément. A onze ans, la découverte de La Princesse de Clèves émoustille ses sens et influera durablement sur sa conception de l’amour. Son baccalauréat en poche, Flaubave veut embrasser une carrière de magistrat. Mais son père s’y oppose : Guster poussant le bouchon trop loin, ses prédispositions l’inclinent à reprendre l’entreprise familiale, de nouveau florissante. Cependant, le jeune homme se cabre. Une dispute éclate un soir, en plein repas de famille : « Cabri, c’est fini ! » hurle le père Flaubave, tandis que son fils fait des bonds dans la cuisine, avant de prendre la porte. Quelques semaines plus tard, après avoir vécu aux crochets d’une amie, Guster Flaubave se trouve un deux-pièces à proximité de la rue Cauchoise.

rue_cauchoise_en_1944

Il y vit dans une misère implacable, car à défaut d’argent, il ne peut pas poursuivre ses études. Il cachetonne alors dans de petits mélodrames de province -il aime aussi le théâtre- avant de proposer des articles à quelques magazines littéraires de Paris sur « la douceur de vivre en Normandie ». Ils seront tous refusés. Son goût du minimalisme et des petits bonheurs quotidiens influencera grandement Polype Delerbe, lequel reconnaîtra d’ailleurs sa dette dans La première gorgée de cyanure et autres tentatives ridicules (dans une longue préface, Delerbe remerciera Flaubave d’en « avoir bavé » et de lui « avoir permis de ramasser les dividendes »).

 
Des décennies après, le spécialiste de Flaubave Yver Leclanc rassemblera ces textes sous le titre : Effeuillage de marguerites (Ed. Université de Rouen, département de lettres modernes, porte 8).

Le succès des Quatre Contes

Finalement, c’est un recueil de nouvelles : Quatre contes et par ici la monnaie (1845), qui apportera la gloire à son auteur. Il était temps. Flaubave croulait sous les impayés, et le printemps naissant allait lui valoir une expulsion immédiate.

Tous louèrent « un conteur inné » (Gérard de Nerval), un « enchanteur des rues » (Charles X), « un hussard de la plume » (Maurice de Guérin). Seul Victor Hugo, rendu méchant par l’échec des Burgraves, écrivit que « le titre dit tout sur les intentions peu louables de ce scribouillard des temps modernes ». Baudelaire lui répondit dans une lettre vengeresse que « Flaubave [avait] redécouvert le réalisme du peuple, abandonné depuis François Villon ». Hugo cassa la gueule à Baudelaire, et tout rentra dans l’ordre.

Quatre contes et par ici la monnaie est un kaléidoscope des médiocrités humaines : le recueil s’ouvre sur « Un poumon compliqué », l’histoire d’une jeune servante tuberculeuse qui -par la faute d’un homme lâche- finit ses jours dans un sanatorium, avec pour seule compagnie un chimpanzé savant, dont l’obsession est de prédire l’avènement de Philippe Sollers au vingtième siècle. Le style est extrêmement travaillé, l’atmosphère terriblement réaliste et cafardeuse. Le récit suivant -« La légende de simple Julien, le brancardier »- nous transporte dans l’univers hospitalier, que Flaubave fréquentait, carnet à la main, lorsque ses crises de goutte l’obligeaient à s’y rendre. Julien tombe amoureux d’une shampouineuse de Caudebec-en-Caux, mais l’histoire tourne mal et se termine dans un bain de mousse. « J’aime les galettes bretonnes» et « La coiffe du Moustoir » sont d’une facture beaucoup plus anecdotique : elles marquent surtout le goût de Flaubave pour Lorient, ville où il séjourna à de maintes reprises avec son ami Maxime Ducancan. On y trouve toutefois son lot de mesquineries : en témoigne la vengeance de deux veules agriculteurs, voués chacun à leur perte et qui s’entretuent au goûter par biscuits interposés (« Les galettes bretonnes »), ou les rodomontades stériles d’une bigoudaine de Larmor-Plage qui décide d’appâter un clerc de notaire, domicilé à Lanester. L’opinion plébiscite ces vignettes amères et goguenardes qui entérinent la fin du romantisme. Hugo envisage alors de prendre le premier ferry pour Sercq. Mais Juliette Drouet l’en dissuadera : « Ce Flaubave n’est pas fait pour durer » écrira-t-elle dans une de ces lettres.Victor_Hugo_001

Nanti d’une gloire tout aussi inattendue que méritée, l’auteur plastronne dans les soirées parisiennes et s’épuise dans des bras de femmes improbables, dont la petite vertu ne s’épanouit que dans le luxe et le stupre. Il en oublie son art, comme autrefois il avait mis de côté ses études, persuadé que sa bonne étoile le suivait. Quand son éditeur réclamera une suite à Quatre contes, Flaubave lui balbutiera un vague projet de roman sur la Normandie.

 

En vérité, l’inspiration de l’artiste est entièrement tarie, avant même que la critique n’ait eu le temps de parier sur un prochain chef-doeuvre.

 La source du projet

Un matin, Flaubave tombe sur un petit entrefilet dans le journal La liberté du samedi : un homme de cinquante ans vient de mettre fin à ses jours en avalant une grande quantité d’huile de ricin. Il était, dit-on, criblé de dettes et ne supportait pas que sa femme fût aussi ennuyeuse. Intrigué par ce fait-divers, Guster se rend sur place (à Yvetot), interroge la population locale, la famille du défunt, rencontre tous ceux qui de près ou de loin sont mêlés à cette tragique histoire,
arpente les rues de la ville, croque la maison où le drame s’est noué, et finit ses journées au bistrot de la commune à raconter des histoires salaces à des ouvriers médusés. Peu à peu, l’esquisse d’une future histoire émerge. Accaparé par ce qu’il tient pour « son plus grand projet », Flaubave délaisse sa vie parisienne et entreprend d’écrire dans un lieu qui convient à la méditation et à la création : les deniers qui lui restent sont investis dans l’achat d’une charmante demeure à Croisset, près de Canteleu, sur les bords de Seine. Attenante à la maison, se dresse un ancien grenier à sel dans lequel Flaubave aménagera un grand bureau et fera installer le chauffage électrique pour les mois d’hiver. C’est là qu’il composera l’intégralité de Monsieur Bovaro. Le dessein est de rédiger « le plus grand roman jamais fait en le moins de temps qu’il n’en faut pour le faire» (Germaine Doison, Mon grand amour d’un soir avec Guster Flaubave, éd.Touslémaime)

La méthode Flaubave : première tentative, premier échec.

 Flaubave va s’isoler pendant cinq ans et déclamer ses lignes en silence dans ce qu’il appellera « son boudoir ». Marguerite de Montorché, une de ses amies, témoigne dans une lettre à sa sœur : « Je rends aujourd’hui visite à Guster. J’espère qu’il daignera m’accorder une parole. Quand il est en période de création intense, il lui arrive de bouder pendant des heures. Il n’y a rien à en tirer dans ces cas-là. ». Au début, intoxiqué par une trop grande quantité de thé -il tient à écrire la nuit et veut tenir le rythme-, Flaubave s’aperçoit que la méthode du boudoir s’avère vaine. Qu’à cela ne tienne, il se met au café Nespresso (what else ?) et sa cadence s’accélère. Plus l’auteur boude, plus sa plume se libère. Il rédige deux cents pages par jour et au bout de trois mois, la Seine sous les yeux, s’aperçoit qu’il vient de composer le premier roman fleuve de l’histoire. Il s’empresse de faire déposer le prototype à la Société des Auteurs de Rouen. Mais à la lecture du manuscrit, le Vénérable Louis Bouilloire éclate de rire et relève une quantité de fautes de syntaxe. Il conseille à Flaubave de revoir sa copie, de se mettre au Nesquik, et d’entamer une correspondance avec son amante préférée. « Ca stimule les sens et la création », soutient-il.

nesquik_big

Flaubave et Collier : la création parachevée

 Quelques semaines plus tard, compulsant un vieil agenda, Flaubave retrouve la trace de Berthe Collier, une demi-mondaine de la rue des Joyeux Enfants, qui faisait du tapinage artistique à ses heures perdues (autrement dit, elle racolait le chaland en déclamant des vers de Hugo). Collier avait pour ami bon nombre des sommités littéraires de l’époque : on la visitait comme on rend les hommages à une dame de bonne compagnie : Balzac se pressa, Gautier ne se fit pas prier pour enlever son gilet rouge, Vigny laissa un peu de côté sa fougue chrétienne, Musset ne crochetait plus trop par le Berry quand il « se payait un coup de Collier » (Les confessions d’un enfant du sexe, 1830).

 
Collier caressait les Muses à ses heures ; par un phénomène de capillarité, la fréquentation des Plus Hauts avait distillé le poison de la littérature, auquel elle céda bien volontiers. La dernière semence de Musset n’avait pas fini de sécher en elle, qu’elle avait déjà saisi sa feuille et projeté de battre Marguerite Desbordes-Valmore sur le terrain du sirop de pamplemousse. Elle prit ses précautions au cas où on la jugerait médiocre et intitula son livre : Vers de Mirliton. C’est ainsi que Flaubave l’avait remarquée. Car l’œuvre n’était pas passée inaperçue : ses célèbres mécènes d’oreiller n’avaient pas manqué de louer le talent et l’ardeur de cette jeune exaltée, moyennant des passes à moindres frais. Le Mercure de France promit à ce poète « un avenir à la George Sand »; le Poulet Enragé compara son art à « un steak Chateaubriand sauce Lamartine » ; enfin La revue des huit mondes soutint que l’on n’avait pas lu quelque chose de plus philosophique « depuis les écrits de Socrate ».


Flaubave, qui n’était rien, et Collet, qui devenait tout, s’étaient rencontrés par l’intermédiaire d’un ami commun : Alfred Toucourt, dont les œuvres théâtrales connaissaient un succès d’estime quelque part entre Barentin et Maromme.


Ils se connurent, se plurent et se turent. L’un et l’autre. Il la jugeait « aussi tarte qu’un tiramisu en plein Sahel » (Correspondance de Guster Flaubave et de Micheline Chombier, éd. Galipette, 1967). De son côté, elle était convaincu que Guster ne serait jamais rien qu’un « raté qui raterait même son ratage » (Berthe Collier, Je me demande des fois ce que je fais, Ed.Lentourloupe, 1857).


Lorsqu’ils se retrouvèrent, Collier accepta du bout des doigts le principe d’une correspondance qui serait un contrepoint à l’imagination créatrice. Elle accepta finalement, à condition de toucher 20% des ventes du livre. Mais elle refusa de coucher avec Flaubave : « Le processus littéraire ne doit pas être souillé » dira-t-elle, en une formule que les thésards s’échinent encore à déchiffrer.

Il va de soi que la réécriture de Monsieur Bovaro n’aurait pu se faire sans l’inlassable soutien de Berthe Collier.

La correspondance Collier-Flaubave éclaire d'un jour particulièrement vif les difficultés inhérentes à l’écriture du roman : « Mon Bovaro m’agresse » lâchera un jour Flaubave à Collier, après la rédaction d’un chapitre de quinze pages, sans dictionnaire. « J’avais prévu de terminer cela en deux heures. Mais cela fait deux secondes que je suis sur une phrase, et j’en ai déjà assez. ». Ailleurs, on peut lire l’étonnante confession de Guster sur l’intimité qu’il noue avec son personnage principal. En creux, se dessine le fantasme d’une relation épistolaire où la séduction rejoint la confession : « Bovaro, c’est toi. Il a tes yeux, ton nez, cet petit air brave et insolent quand il rit. Aujourd’hui, je l’ai promené dans le pays où j’étais tout à la fin mon personnage, une charrette, le vent, les feuilles et une gamelle de chien. ».

La réception de l’œuvre

Lorsque Monsieur Bovaro paraît, il fait l’effet d’une bombe. Pour la société française du XIXème siècle, l’ennui est très largement féminin et se dilate à longueur de récits, où l’on consomme ses derniers espoirs dans la contemplation d’un fichu gris posé sur un guéridon. A l’époque, le réalisme fait florès, mais il est nécrosé par une sensiblerie de tous les diables, qui doit beaucoup au romantisme. L’union des deux esthétiques aboutit à un syncrétisme étrange. Dans Aurevoir et merci (1847) d’Auguste Chamcoupé, Valérie se jette de la falaise d’Etretat après un repas arrosé au cidre. Si le suicide est brutal, l’évocation des agapes rurales qui précèdent ne nous épargne aucun détail : ni la face rubiconde des marchands de bœufs, ni la couleur des bestioles avalées, ni l’arôme des liqueurs au dessert. « J’ai voulu laisser au lecteur l’impression d’un trop-plein, qui lui donnerait envie d’effectuer une promenade digestive et l’entraînerait sur les pas de Valérie, à Etretat » écrira Chamcoupé dans une carte postale à Sainte-Beuve. Contemporain de Chamcoupé, Arthur de la Sallière obtient un grand succès avec son roman Mille regrets pour un mariage (1848), une histoire qui érige l’hyperbole en gage ultime de l’existence. Ce ne sont que tortures de l’âme, promesses cent fois proférées et jamais tenues, paroles blessantes à l’envi, en veux-tu en voilà que je t’en serre encore une louche…


Conscient que la littérature se heurte à une impasse, Flaubave décide de s’en tenir à un style froid, sec. Il consignera les atermoiements de l’âme, mais avec la précision d’un entomologiste qui ne forcera jamais le regard du lecteur. « Monsieur Bovaro est l’histoire d’un homme mal marié, lequel choisit de se suicider en absorbant une grande quantité d’huile de ricin. Entretemps, il a connu et aimé deux maîtresses qui l’ont abandonné. Point à la ligne. » écrit Flaubave dans la préface de son œuvre.

Le 1er avril 1849, Monsieur Bovaro est mis en vente. Aussitôt, les réactions affluent. L’opinion se divise : les uns louent « le premier roman de l’ère moderne » (Camille Turluru), « une formidable immersion dans l’âme masculine » (Etienne Bonplan) ; les autres trouvent le style plat, l’histoire convenue et la fin particulièrement bâclée. Prisonnier de ses îles, Hugo se déchaîne : « Si je convenais de mettre fin à mes jours -que Dieu m’en préserve-, je n’avertirais pas un village tout entier de mes intentions. Bovaro est au fond un pauvre cabot, mariée à une chienne. ». Baudelaire, à son tour, rejoint la meute des loups, lui qui avait tant aimé Flaubave à ses débuts : « Sensible Lecteur, comment peut-on aimer cela ? » lance-t-il à la cantonade dans Le symboliste.


Mais le public suit, et trouve en Bovaro le modèle du bon samaritain marié à une sale bonne femme. Du fond de sa retraite normande, l'artiste reçoit un gigantesque courrier d’hommes malheureux, qui se sont reconnus dans le récit, et demandent parfois à le rencontrer. Prenant ombrage de cette popularité inattendu, l’écrivain met les choses au point dans un article retentissant, publié le 31 novembre 1849: « Pourquoi j’aime les femmes ».

Entretemps, sans doute jaloux de l’immense impact du récit, le juge Etienne Panard assigne Flaubave pour « outrage aux bonnes mœurs, apologie de l’immoralité et phallocratie caractérisée ». Il a décelé dans les chapitre 13 et 24 deux passages dont le contenu légitime ses attaques.

Le scandale et l’oubli

Pour Flaubave, c’est un camouflet. « Il n’y a rien de plus moral que de s’interroger sur un boudin méchant et aigri quand on rencontre un canon, généreux et attentionné » avoue-t-il à Berthe Collier. Quant aux deux chapitres incriminés, ils ne relatent que les ébats sexuels du héros principal. « Il faut bien que le corps exulte. » écrira Flaubave à George Sand. "Pas faux", admettra-t-elle en retour, dans une lettre restée célèbre.

Il n’empêche. Le procès se tiendra le 23 janvier 1850 au Tribunal des Œuvres Littéraires de Paris, dans une salle comble et chauffée à blanc. Flaubave est défendu par Maître Couillard, un avocat qui avait déjà été sollicité quelques années auparavant par Victor Hugo pour une banale affaire d’adultère. De son côté, le procureur Alfred Sardon entreprend de démontrer que l'auteur ne maîtrise pas le français, en le soumettant à une dictée. S'acquittant de sa contrainte avec sérieux, Flaubave rend sa copie et obtient une note honorable.

Mais c'est la stratégie de Couillard qui s'avère décisive : il pressent que l'écrivain a ouvert la voie à une nouvelle forme de revendication masculine dont se réclameront d'autres par la suite, Eric Zemmour en premier. "Mon client a dit le désarroi masculin, entre le désir de dominer et l'incapacité à y parvenir. On a beaucoup glosé sur l'huile de ricin, mais c'est parce que depuis longtemps, la relation de couple avait tourné au vinaigre.". Brillamment défendu, Flaubave remporte son procès et les lauriers d'une gloire qui durera quelques années. Ce haut fait de l'histoire littéraire sonnera aussi le glas de sa carrière : épuisé par tant d'agitation, Flaubave ne parvient pas à retrouver l'inspiration et glisse peu peu dans une sombre mélancolie. Ceux qui le croiseront dans les derniers mois de son existence se souviendront d'un homme lassé des honneurs et des scandales, ayant abandonné l'illusion de vouloir changer le monde...

A quelques pas de là, un madré moustachu fourbit déjà ses armes. Il a suivi de très près le procès Flaubave et il s'apprête à signer son chef-d'oeuvre littéraire. Guster ne le verra pas. Il meurt le 25 janvier 1851 d'une embolie pulmonaire. La veille, il avait laissé un mot à Berthe Collier : "Tu m'achèteras un pain de deux livres".pain_a_la_croix

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Commentaires
M
JE VIENS DE LIRE TON DERNIER TEXTE ;;; QUE DU BONHEUR! J AI BEAUCOUP RI C EST TRES DROLE ET BIEN ECRIT ON EN REDEMANDE.....
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